L’Agtech est en train de dessiner l’agriculture de demain

Agtech
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Alors que l’agriculture française, et mondiale, fait face au défi majeur d’être en capacité de nourrir 9,7 milliards d’individus d’ici 2050, elle doit également faire face à de nombreuses contraintes. La France doit pouvoir accroître sa compétitivité face aux voisins européens tout en gardant son gage de qualité qui l’a rendue si fiable en terme d’agriculture dans le monde.

Les pieds sur terre et les yeux rivés sur un écran

Une révolution est en train de prendre cours pour justement permettre aux entreprises leader du paysage agricole d’atteindre cet objectif. L’agtech représente un glissement de l’agriculture conventionnelle vers un modèle s’appuyant sur les nouvelles technologies. Ces procédés technologiques innovants vont de l’utilisation de données analytiques (imagerie satellite/drone, capteurs, optimisation de la production à l’échelle de la parcelle,…) jusqu’à l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour l’aide à la décision. On retrouve par exemple des tracteurs guidés par GPS ou des logiciels d’évaluation du rendement. Les nouvelles technologies sont également utilisées pour trier, nourrir ou traire. On estime aujourd’hui que 80% des agriculteurs américains utilisent une forme ou une autre de technologie agricole intelligente alors qu’en Europe seulement 21% des agriculteurs ont recours à ces nouvelles technologies. Il existe de nombreuses applications mobiles qui permettent de recenser toutes les données nécessaires, les recouper et les organiser. On retrouve également des plannings extrêmement précis qui permettent aux agriculteurs de savoir quels gestes adopter à quel moment. De plus, les objets connectés tels que les stations météo connectées permettent d’effectuer de nombreuses tâches à distance en fonction des conditions atmosphériques. L’application mobile dédiée permettant de tout contrôler. L’utilisation de robots, de capteurs de température et d’humidité du sol et de l’air, de l’imagerie aérienne, le tout analysé par une intelligence artificielle (IA) pour aider l’agriculteur à intégrer toutes ces données dans la gestion de son exploitation. Ces technologies permettront d’appliquer la bonne dose d’engrais ou de pesticides, au moment le plus approprié et en quantité nécessaire sur des plantes seules et non plus sur l’ensemble d’une parcelle.

Un marché à occuper

Aujourd’hui de plus en plus de startups se lancent dans ce domaine en pleine expansion. L’agtech attire de plus en plus d’investisseurs, non seulement les grands groupes agricoles ou de l’agroalimentaire (John Deere, Cargill Monsanto, DowDupont…) mais également de nombreux autres investisseurs (Amazon, Google) et philanthropes (Bill Gates ou Richard Branson) qui investissent dans ces startups. D’autres, telles que Ekylibre, organisent des levées de fonds afin d’intégrer ce modèle économique.

Concernant les applications qui sont en train de s’insérer dans le domaine, on trouve des applications qui permettent la mise en relation directe des agriculteurs avec les revendeurs ou les clients qui souhaitent avoir des produits frais et produits localement. À l’avenir, les concepteurs pourraient se concentrer sur l’augmentation des connections entre producteurs et consommateurs, avec un champ principal qui sera la traçabilité, dans lequel il y’a un manque d’applications. Une autre tendance sera très vraisemblablement portée sur l’agridata. On y voit dors et déjà émerger de nouvelles initiatives pour adresser le sujet comme Api-Agro qui développe une plateforme d’échange des données agricoles, ou l’initiative OKP4v qui travaille sur un protocole basé sur la blockchain pour gérer le consentement et la valorisation de la donnée agricole. La question, toutefois, est de savoir si les uns et les autres accepteront de mutualiser ces données avec la filière.

On observe donc une accélération technique de ces start-ups dédiées à l’innovation qui proposent toujours plus de produits et de procédés liés à l’agriculture. Entre réalité augmentée et drones ultra-performants, peut-être que créer un écosystème directement à partir de son téléphone deviendra possible dans un futur proche.

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