Comment encourager les entreprises à s’engager socialement ?

Sommaire

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) est un sujet de plus en plus discuté et approfondi. Que ce soit dans les études portant sur le développement des entreprises ou sur la politique sociale, cette question est d’actualité. Il est désormais clair que le bien-être social ne relève pas de la compétence exclusive du secteur public. L’un des principaux objectifs des recherches sur les politiques sociales est de faire la lumière sur les nouveaux acteurs et les nouvelles dynamiques qui impactent positivement le secteur de l’aide sociale au sens large. Il s’agit d’une exploration des rôles et des activités des différents acteurs, y compris ceux du privé, à l’instar des entreprises.

C’est quoi la responsabilité sociale d’une entreprise (RSE) ?

La responsabilité sociale des entreprises (RSE) comprend toutes les actions visant à concilier le profit de l’entreprise avec les préoccupations environnementales et sociales. La RSE est donc définie comme une politique qui tend à combiner les activités commerciales de l’entreprise avec un intérêt particulier pour les questions sociales et environnementales. Cela est réalisé à partir d’une base volontaire de la part de l’entreprise qui s’engage alors.

Le label RSE : un gage d’engagement

Pour certifier qu’elles s’engagent en faveur du social et de l’environnement, les entreprises choisissent le label RSE : en effet, l’utilité du label RSE est d’accompagner les sociétés afin qu’elles adoptent un comportement en harmonie avec les objectifs de développement durable. C’est la norme ISO 26000 qui se positionne comme la référence des labels RSE. Il existe 3 catégories de labels RSE, chacun disposant de ses caractéristiques propres.

label RSE

Les labels RSE généralistes

Les labels généralistes prennent appui sur les 7 principes de la norme ISO 26000. Cette dernière apporte à l’entreprise une grande crédibilité car elle est reconnue à l’international. Dans cette catégorie, on retrouve Engagé RSE, Lucie 26000 ou encore Ecocert 26000. Avec ces labels, l’entreprise s’engage sur trois points : social, environnemental et économique.

Les labels RSE sectoriels

Contrairement aux labels généralistes, qui sont plus englobants, les labels sectoriels prennent leurs fondements sur les spécificités d’un secteur d’activité. Par exemple, le secteur de la médecine, de l’agro-alimentaire ou encore celui de la finance ont des objectifs différents, et donc des labels RSE différents. Le succès des labels sectoriels réside dans le fait qu’ils soient adaptés au domaine de compétences de l’entreprise. Ils donnent ainsi la possibilité aux sociétés évoluant dans un même secteur de prendre connaissance des outils à leur disposition et de répondre efficacement aux attentes majeures.

Les labels thématiques

Ces labels quant à eux prennent appui uniquement sur un thème bien précis de la RSE. Ils peuvent par exemple se focaliser sur la lutte contre les discriminations, la qualité de la vie au travail ou bien encore les achats responsables.

En fonction des éléments sur lesquels votre entreprise souhaite s’engager, ou selon votre secteur d’activité, vous pouvez choisir le label RSE qui vous convient. Pour obtenir un label RSE, la première étape consiste en une auto-évaluation de votre structure. Ensuite, un audit externe viendra évaluer si votre entreprise mène correctement les actions mises en place dans le cadre du développement durable. Après cela, un rapport sera remis aux autorités compétentes qui se chargeront d’analyser les performances de votre entreprise.

Label RSE : une importance pour le développement de l’entreprise

La responsabilité sociale des entreprises contribue à instaurer la confiance, à sensibiliser et à encourager le changement social. Les efforts des grandes entreprises internationales aboutissent à des résultats d’une grande portée qui peuvent avoir un impact sur les grands problèmes du monde. Ces dernières années, la responsabilité sociale des entreprises s’est avérée fondamentale pour les sociétés. Elle permet tout à la fois de générer des bénéfices et de procurer des avantages considérables pour l’environnement et les personnes. En outre, une gestion plus éthique de l’entreprise assure des bénéfices importants pour cette dernière, bien que ce ne soit pas nécessairement le but premier.

La gestion efficace des ressources, la réduction de son impact environnemental et l’amélioration des conditions de travail améliorent l’image et la réputation de l’entreprise. Grâce à des campagnes de communication, l’entreprise peut informer ses clients de son intérêt pour les questions liées au social et au développement durable. Cela lui permettra d’obtenir ainsi des résultats significatifs en termes de fidélité et de ventes. En outre, les initiatives en faveur des salariés permettent de les impliquer davantage et d’améliorer la productivité au sein de l’entreprise.

De nombreuses études sur ce sujet montrent que les politiques de durabilité s’accompagnent dans la plupart des cas de résultats économiques significatifs. Certaines des plus grandes entreprises internationales sont connues, et reconnues, pour leurs choix en matière de responsabilité sociale. En effet, beaucoup dépensent des sommes gigantesques pour s’assurer qu’une partie de la responsabilité sociale associée à leur identité de marque soit transférée dans leur culture d’entreprise.

Responsabilité sociale

Les dimensions de la responsabilité sociale des entreprises

La responsabilité sociale des entreprises comporte deux dimensions principales. La dimension interne comprend la gestion des ressources humaines, la sécurité au travail, l’organisation environnementale, la gestion des ressources, etc. La dimension externe concerne les communautés locales, les fournisseurs, les consommateurs, le respect des droits de l’homme, etc.

Responsabilité interne

Le domaine de la responsabilité interne englobe toutes les actions au sein de l’entreprise qui affectent sa stratégie. Il s’agit donc avant tout d’assurer un environnement de travail agréable à ses employés et de leur fournir toutes les informations dont ils ont besoin. En ce qui concerne la responsabilité interne, il sera également nécessaire d’interagir de manière constructive avec les syndicats et de gérer efficacement chaque situation.

L’image de l’entreprise est fortement influencée par la perception de ses employés et de leurs conditions de travail. En cas de plaintes, il est conseillé de discuter et de résoudre ces situations le plus rapidement possible. En effet, les médias ou les institutions peuvent contribuer à diffuser une image négative de l’entreprise.

Responsabilité externe

Le domaine de la responsabilité externe comprend toutes les actions d’une entreprise ayant des effets sur la société et l’environnement. Il s’agit notamment de :

  • la communication claire et sincère avec les clients : les entreprises sont responsables de leurs produits. Elles doivent informer, dans certains domaines, leurs clients de manière claire et précise sur la composition de leurs produits. De même, les acheteurs ont besoin de connaître l’origine du produit et ses matières premières. Toutes ces informations sont fortement prises en compte par les clients lorsqu’ils font leurs choix d’achat,
  • la gestion responsable de la chaîne d’approvisionnement : la coopération avec des partenaires commerciaux moralement douteux peut compromettre l’image de l’entreprise. De telles coopérations ne feraient que soutenir leurs politiques controversées,
  • responsabilité à l’égard des villes situées à proximité de l’entreprise : les actions de l’entreprise ne doivent en aucun cas affecter négativement la qualité de vie des résidents locaux. Les exemples négatifs sont la pollution sonore, souvent produite par de grandes usines, la pollution de l’air, les dommages causés à la flore et à la faune locales. Les problèmes de ce type non seulement nuisent irrémédiablement à l’image de l’entreprise, mais entraînent également de graves problèmes juridiques.

Les dons aux institutions ou aux organisations caritatives font également partie du domaine externe. Ils peuvent être accordés directement par l’entreprise ou être liés aux marchandises vendues. Dans les deux cas, l’action caritative est rentable pour les personnes concernées et pour l’entreprise. De même, les entreprises peuvent parrainer des initiatives et des associations qui poursuivent des objectifs caritatifs. De cette manière, elles améliorent leur réputation auprès des résidents locaux et, au-delà, en s’associant à des institutions ou à des projets.

En somme, s’engager socialement pour une entreprise est bénéfique non seulement pour elle, mais aussi pour ses employés et pour la planète. Il est donc important que toutes les entreprises se tournent vers ces exigences pour avoir une réelle influence positive sur l’environnement.

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