Nouvelle loi sur les congés payés : que change-t-elle pour les arrêts maladie ?

nouvelle loi sur les congés payés
Sommaire

Réforme des congés payés : ce qu’il faut vraiment retenir

  • La réforme de 2024 accorde désormais des congés payés pendant tous les arrêts maladie, qu’ils soient professionnels ou non, dans la limite de 4 semaines par an.
  • Ce changement corrige une inégalité longtemps critiquée et aligne la France sur les standards européens, apportant une réelle avancée pour les droits des salariés.
  • Employeurs et RH doivent adapter leurs outils, bulletins de paie et pratiques internes pour intégrer ce nouveau cadre légal et accompagner les équipes.
  • Une rétroactivité partielle est prévue, permettant la régularisation de certains arrêts antérieurs ; il est donc essentiel de conserver tous ses justificatifs.
  • Pour défendre vos droits, vérifiez vos bulletins de paie, centralisez vos documents et échangez avec votre employeur ou les instances compétentes si besoin.

On en a tous entendu parler, souvent sans tout saisir. Pourtant, cette réforme sur les congés payés, entrée en vigueur début 2024, chamboule beaucoup plus qu’il n’y paraît. Si vous avez été en arrêt maladie récemment ou si vous gérez une équipe, vous êtes directement concerné.

Car ce texte ne fait pas que corriger un oubli du Code du travail, il réécrit les règles du repos salarié. Alors, que faut-il savoir, anticiper, vérifier ? On vous embarque pour un décryptage pragmatique et sans jargon, pour que vous sachiez, enfin, où vous mettez les pieds.

Une révolution silencieuse dans le monde du travail

Depuis janvier 2024, un changement discret mais fondamental s’est glissé dans les feuilles de paie. Désormais, chaque arrêt maladie génère des congés payés, qu’il soit professionnel ou non. Fini les distinctions floues, les droits en suspens et les calculs bancals. Si vous êtes salarié, c’est une vraie reconnaissance de vos périodes de fragilité. Si vous êtes employeur ou RH, c’est une mise à jour qu’il va falloir gérer… et vite.

Pendant des années, la France a fonctionné avec une règle qui paraissait logique : seuls les arrêts liés à un accident du travail ou une maladie professionnelle ouvraient droit à des congés. Le reste ? Non comptabilisé. Sauf que ça posait problème. À Bruxelles. À Strasbourg. Et surtout, dans la vraie vie des gens.

Avant-après : comprendre le changement de cadre

Jusqu’à récemment, une personne en arrêt pour cancer, dépression ou autre affection longue durée n’acquérait pas de jours de congé. C’était vécu comme une double peine : être malade et perdre son droit au repos. Aujourd’hui, cette injustice structurelle a été corrigée. Chaque jour d’absence est désormais comptabilisé, dans la limite de quatre semaines par an. C’est une avancée majeure, qu’on doit à la pression des juridictions européennes… et à quelques affaires emblématiques qui ont mis la lumière sur cette zone grise du droit.

Ce que ça implique côté salariés et employeurs

Si vous êtes salarié, ce nouveau droit s’applique automatiquement. Vous n’avez aucune démarche à faire, mais il est utile de vérifier vos bulletins de paie et de conserver les documents liés à votre arrêt. Si vous constatez un écart ou un oubli, il peut être pertinent d’en parler avec les RH, ou même de solliciter un accompagnement extérieur en cas de besoin.

Côté employeurs, l’enjeu est opérationnel : reconfigurer les logiciels de paie, former les équipes, ajuster les règlements intérieurs, et surtout, dialoguer. Car cette réforme change les équilibres dans la gestion des absences, la planification, les retours au travail. Un nouveau cadre, oui, mais qui appelle un vrai effort d’appropriation.

Un tableau pour y voir clair

SituationAvant la loiAprès la loi
Arrêt maladie non proPas de congés acquisCongés acquis (max. 4 sem/an)
Accident du travail / Maladie proCongés acquis (limités)Congés acquis (étendus)

Ce tableau suffit à lui seul à montrer la portée concrète du changement. Pour beaucoup, c’est un virage vers plus de justice sociale. Pour d’autres, c’est une mise à niveau enfin assumée vis-à-vis des standards européens.

Ce que prévoit vraiment la loi (et ce qu’elle ne couvre pas)

Pas question de verser dans le laxisme pour autant. La réforme prévoit un plafond d’acquisition, des exclusions en cas de fraude avérée ou d’arrêts douteux, et une distinction toujours en vigueur pour les arrêts professionnels. L’idée est claire : protéger les salariés sans déséquilibrer le système.

Et pour ceux qui s’interrogent sur leur situation passée ? Une rétroactivité partielle est prévue. Certains arrêts antérieurs peuvent ouvrir droit à une régularisation, au cas par cas. Les RH doivent faire le tri, dossier par dossier. Ce sera long. Mais nécessaire.

Que faire si vous voulez faire valoir vos droits ?

Première règle : conservez tout. Attestations, certificats médicaux, bulletins de paie, échanges avec l’employeur. Tout ce qui peut prouver vos périodes d’arrêt sera utile. Ensuite, parlez-en. Avec votre RH. Votre manager. Ou un syndicat, si besoin. Et si rien n’aboutit, vous pouvez saisir l’inspection du travail, voire les prud’hommes.

N’attendez pas que le temps efface vos droits. Car cette réforme, aussi ambitieuse soit-elle, aura besoin d’être défendue, réclamée, appliquée.

Comment les entreprises doivent s’adapter ?

La mise en œuvre n’est pas qu’une formalité. Elle implique des changements de fond dans la culture d’entreprise. C’est le moment de revoir les conventions collectives, les politiques internes sur les absences, la communication RH. C’est aussi l’occasion d’améliorer les outils : bulletins de paie plus lisibles, modules RH mieux conçus, dialogue social renforcé.

Certaines entreprises en profitent pour lancer des sessions d’information, des ateliers sur les droits salariés, ou même des audits internes. Parce qu’une réforme bien comprise, c’est une réforme mieux acceptée.

Ce qu’il faut retenir pour ne pas passer à côté

Date / situationCe qui changePublic concerné
Depuis le 1er janvier 2024Congés payés acquis pendant tous les arrêtsTous les salariés
Avant 2024Réexamen possible selon les casCertains salariés

L’objectif de cette réforme n’est pas de tout bouleverser, mais d’instaurer un socle d’égalité et de clarté, là où régnait l’incertitude. Il faudra du temps pour tout harmoniser, mais l’enjeu en vaut la peine.

Anticiper les prochains défis

Cette loi marque-t-elle la fin des tensions autour du droit au repos en cas de maladie ? Pas sûr. Elle ouvre la voie à d’autres débats, d’autres réformes peut-être. Ce qui est certain, c’est que la vigilance sera de mise : de la part des juges, des syndicats, des experts paie, et de chacun d’entre nous.

Ce que vous pouvez faire dès maintenant

  • Vérifiez vos bulletins de paie et vos droits actuels
  • Centralisez tous vos documents en lien avec un arrêt
  • Suivez les communications officielles (Ministère du Travail, URSSAF, etc.)
  • Encouragez vos services RH à s’informer et à former les équipes
  • Gardez un œil sur la jurisprudence à venir

Et maintenant, place à la clarté

Cette réforme marque un tournant historique dans la façon dont la société considère la maladie au travail. Elle redonne une voix, un droit et une reconnaissance aux périodes d’absence souvent vécues dans le silence.

C’est une avancée collective, mais chacun doit s’en saisir à son niveau. Alors que vous soyez salarié, gestionnaire RH, dirigeant ou simple observateur : gardez les yeux ouverts, les outils prêts, et ne laissez pas vos droits dormir dans un coin du bulletin de paie.

Ce qu’il faut savoir sur la nouvelle loi des congés payés

Quelle est la nouvelle loi pour les congés payés ?

Dans l’entreprise, la gestion des congés payés a connu un vrai bouleversement avec la nouvelle loi entrée en vigueur en avril 2024. Désormais, le salarié en arrêt maladie (qu’elle soit professionnelle ou non) n’est plus privé d’acquisition de congés payés : chaque mois d’absence pour cause de maladie ou d’accident du travail permet de continuer à acquérir des jours de congé, au même titre que le temps de travail effectif. La règle classique des 2,5 jours par mois reste la référence, mais le principe de report évolue : un salarié absent peut reporter ses droits pendant 15 mois à compter de l’information donnée par l’employeur sur ses congés restants. Cette disposition s’applique même en cas d’arrêt prolongé, pour éviter de perdre des droits : le report, l’indemnisation, le calcul du nombre de jours… tout a changé pour aligner la France sur le droit européen et renforcer la protection des salariés.

Quelle est la dernière actualité concernant les congés payés ?

La dernière actualité, c’est l’adaptation express des entreprises à la nouvelle législation sur les congés payés, issue des arrêts de la Cour de cassation et de la mise en conformité avec le droit européen. Depuis avril 2024, chaque salarié absent pour maladie ou accident continue d’acquérir des jours de congés payés, même en cas d’origine non professionnelle. Le report des congés est étendu : désormais, un délai de 15 mois court à partir de l’information du salarié sur ses droits restants. L’employeur doit informer, calculer, et assurer le suivi précis de chaque compte de congés, en collaboration avec l’équipe RH et selon la convention collective applicable. La mesure, rétroactive sur certaines périodes, impose une gestion plus rigoureuse : chaque jour, chaque mois, chaque situation d’arrêt doit être passée au crible pour garantir l’acquisition, la prise, ou l’indemnité compensatrice, tout en sécurisant le salarié et l’entreprise.

Quelle est la règle pour les congés payés ?

La règle reste fidèle au classique du Code du travail : chaque salarié acquiert 2,5 jours de congé payé par mois de travail effectif, soit 30 jours ouvrables par an pour un temps complet. Mais la nouveauté, c’est la prise en compte de l’arrêt maladie : désormais, même en cas d’absence, l’acquisition des congés n’est plus stoppée, qu’il s’agisse d’une maladie professionnelle ou non. L’employeur doit informer, suivre l’évolution du compteur de chaque salarié et respecter la période de référence, souvent fixée du 1er juin au 31 mai. La période de prise des congés, elle, s’étend généralement de mai à octobre, mais des accords collectifs ou conventions collectives peuvent allonger ou adapter la durée. En cas de report, le salarié dispose de 15 mois pour poser ses jours, dès l’information reçue. En cas de rupture du contrat, une indemnité compensatrice s’applique, garantissant la valeur des droits acquis.

Comment réclamer ses congés payés avec la nouvelle loi ?

Pour réclamer ses congés payés après un arrêt de travail, la démarche se veut plus transparente : le salarié doit recevoir une information claire de l’employeur, souvent par courrier ou via l’espace professionnel en ligne, sur le nombre de jours de congés payés acquis et la date limite de report. La nouvelle loi impose à l’employeur de tenir le salarié informé, de calculer précisément chaque droit, même pour les périodes de maladie ou d’accident. Si besoin, le salarié peut consulter la convention collective, solliciter l’équipe RH, ou demander un conseil auprès d’un service dédié. À la reprise du travail, il est possible de poser ses jours dans le cadre habituel, en respectant la période de prise fixée par l’entreprise. En cas de désaccord ou d’erreur, la loi permet de saisir le conseil des prud’hommes pour réclamer l’application correcte du droit aux congés, la rétroactivité ou l’indemnité compensatrice si besoin.

Quelles sont les nouveautés de la nouvelle loi sur les vacances ?

La nouvelle loi change vraiment la donne : désormais, chaque salarié, même en arrêt pour maladie non professionnelle ou accident, acquiert ses jours de congés payés comme s’il avait travaillé. Plus question de perdre des droits à cause d’un arrêt, le calcul devient automatique, mois après mois, sur la base des 2,5 jours par mois. L’employeur doit informer le salarié dès la reprise, lui indiquer précisément le total des jours disponibles et la limite de report : 15 mois à partir de l’information officielle. Le report devient donc une solution clé, adaptée à toutes les situations, y compris en cas de reprise tardive, de nouvelle absence, ou de changement de contrat. L’indemnité compensatrice en cas de départ ou de non-prise reste obligatoire. Avec cette réforme, la gestion des congés dans l’entreprise s’aligne sur le droit européen, en protégeant mieux chaque situation, chaque compte, chaque période d’absence.

Est-ce que la nouvelle loi sur les congés payés est rétroactive ?

Oui, la nouvelle loi a prévu un effet rétroactif, ce qui change tout pour de nombreux salariés. Toutes les périodes d’arrêt de travail pour maladie ou accident, même d’origine non professionnelle, peuvent donner lieu à l’acquisition de congés payés, y compris pour les absences antérieures à l’entrée en vigueur de la loi d’avril 2024. Cette rétroactivité concerne les droits non prescrits, ce qui implique qu’un salarié peut réclamer des jours acquis pour des périodes passées, si la limite de prescription n’est pas atteinte. L’entreprise a donc l’obligation d’informer chaque salarié concerné, de recalculer les droits, de mettre à jour chaque compte, et de permettre le report ou l’indemnité compensatrice. Ce changement majeur implique une gestion fine, des vérifications, et souvent un accompagnement par l’équipe RH pour éviter toute perte de droit, sécuriser la rémunération et respecter les nouvelles règles du droit social français.

Quelle est la loi des congés payés ?

La loi encadrant les congés payés est un pilier du droit du travail en France : tout salarié bénéficie, pour chaque mois de travail effectif, de 2,5 jours ouvrables de congés payés, soit 30 jours par an à temps plein. La période de référence est fixée par l’entreprise ou la convention collective, généralement du 1er juin au 31 mai. La nouveauté, issue de l’actualité récente et du droit européen, concerne l’acquisition de congés même pendant un arrêt de travail pour maladie ou accident. L’employeur doit informer le salarié sur ses droits, garantir le report si besoin (15 mois à partir de l’information), et appliquer les règles d’indemnisation en cas de rupture de contrat. Chaque règle s’appuie sur le Code du travail, les accords collectifs, et la jurisprudence : chaque disposition vise à protéger les droits des salariés, simplifier la gestion, et garantir la prise effective des congés dans les délais prévus.

Comment avoir 32 jours de congés payés ?

Obtenir 32 jours de congés payés, c’est possible si on sait jongler avec la loi, les conventions collectives et la gestion du temps de travail. En pratique, un salarié acquiert 2,5 jours par mois, soit 30 jours ouvrables à temps plein sur une année de référence. Mais certains secteurs, accords collectifs ou statuts particuliers (ex : entreprise publique, fonction publique, temps partiel modulé) peuvent offrir des jours supplémentaires : congés d’ancienneté, jours pour événements familiaux, RTT ou repos compensateurs. Pour maximiser ses droits, il est essentiel de bien informer l’employeur, de consulter son contrat, de vérifier les dispositions de la convention collective, et de demander un point régulier à l’équipe RH. En cas de report, une période de 15 mois permet de cumuler les jours non pris. L’actualité sociale, les réformes ou les accords de branche peuvent faire évoluer le nombre total disponible chaque année.

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Julie Lartigue

Spécialiste en gestion d’entreprise et passionnée par l’évolution des secteurs industriels et technologiques, Julie Lartigue partage son expertise pour aider les professionnels à réussir dans un monde en constante mutation. À travers son blog, elle explore des thématiques telles que l’investissement, le marketing, et l’impact des nouvelles technologies sur la société et les entreprises. Forte d'une expérience dans la gestion de projets et le développement stratégique, Julie offre des analyses approfondies et des conseils pratiques pour guider les entrepreneurs et les dirigeants dans leurs choix de carrière et de gestion.

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