Crise sanitaire : le CSE au centre du jeu

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Depuis déjà de nombreux mois, le Comité social et économique (CSE) se retrouve en première ligne pour affronter la terrible crise sanitaire qui frappe la France et le reste du monde. L’économie de la France a été durement impactée par cette pandémie. Les élus qui œuvrent au sein des CSE essayent de s’adapter au mieux aux nouveaux enjeux liés à cette situation inédite. D’abord, il est important d’expliquer ce qu’est un CSE. Il s’agit d’une instance qui constitue un organe représentatif des salariés qui remplace plusieurs organes qui existaient avant comme les délégués du personnel, comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et enfin comité d’entreprise (CE).

CSE : une obligation dans les entreprises comptant au moins 11 salariés

Établir un comité social et économique au sein des entreprises et une obligation pour les structures dont les effectifs atteignent au moins onze collaborateurs. Les principaux domaines d’intervention du CSE sont ceux qui étaient avant accordés aux instances de représentation des personnels.

Dans les sociétés qui comptent plus de 50 employés, le Comité Social et Économique est muni de la personnalité civile et peut, par exemple, saisir un tribunal, réaliser des enquêtes. Il dispose du rôle consultatif que possédait le CE au sujet les orientations essentielles et des conditions de travail.

Toutefois, le CSE ne récupère pas certaines compétences du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail, pour la partie liée à la prévention des risques professionnels. Par ailleurs, les accords d’entreprise peuvent augmenter les prérogatives du CSE et le rythme de sa consultation.

Les CSE : un rôle social et culturel

Lors des différents confinements, les CSE n’ont pas pu distribuer les subventions accordées aux salariés dans de multiples domaines. En effet, la billetterie CSE permet aux salariés de voir de nombreux événements à des tarifs très attractifs. Si un concert est affiché à 70€, l’employé peut l’avoir à moitié prix. Ainsi, de nombreux salariés aux revenus modestes peuvent accéder à la culture.

C’est aussi le cas pour le théâtre. Il existe de nombreux théâtres dans l’hexagone. A Paris, chaque soir l’offre est très large. Mais avec la crise sanitaire, les lieux de culture étaient à l’arrêt. Les Français et les Françaises n’ont pas pu se rendre dans les théâtres pour découvrir les nouvelles créations et applaudir les artistes. Une période vraiment dure pour tous les professionnels de la culture.

Le cinéma a aussi été touché. C’est un loisir populaire par excellence. Grâce aux CSE, de nombreux salariés peuvent acheter des carnets de places de cinéma à des prix très intéressants. La raison ? Là aussi, le CSE prend à sa charge une partie des places. Ainsi de nombreux CE ont accumulé de grosses sommes d’argent qui n’ont pas été distribuées. Pour les CSE, de nouvelles orientations sont à prendre.

Ainsi, certains d’entre eux ont décidé de donner des chèques culture aux salariés ou des chèques vacances. Ainsi les employés peuvent décider de quelle manière cette somme sera dépensées : hôtel, location, restaurant ou péage d’autoroute. D’habitude, de nombreux séjours sont négociés à prix très bas. Des voyages de groupe sont même possibles (tout en respectant l’ attestation numérique gouv fr obligatoire pour se déplacer dans certains pays du monde).

De nombreux salariés sont très attachés à ces avantages. A l’heure de l’uberisation, être dans une entreprise qui est stable et qui propose ce genre d’avantages est aussi un moyen de fidéliser et de motiver les collaborateurs. A la tête des CSE, les représentants syndicaux jouent souvent un rôle important. Siéger au CSE, c’est aussi un moyen de faire entendre le point de vue des salariés dans une discussion constructive avec les dirigeants.

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